Trung Khanh et ses merveilles

La prise en main de la moto n'est pas compliquée mis à part pour le démarrage au pied et la recherche du point mort. Notre Mobichou est un peu capricieuse...

Nous arrivons devant de superbes chutes, les plus larges du pays, qui séparent le Vietnam de la Chine. De l’autre côté de la rivière, nous pouvons voir les chinois s’amasser en nombreux groupes. Ils ont l’air de raffoler des petits radeaux qui les amènent jusqu’au pied de la chute, nous les regardons amusés. De notre côté, à notre grande surprise, il n’y a que des Vietnamiens. En effet, depuis le début de notre voyage en Asie, c’était les Occidentaux ou les Chinois qui fréquentaient les endroits touristiques. Ici, pour la première fois, nous nous rendons compte que les vietnamiens pratiquent également le tourisme ! D’ailleurs, ils se jettent tous sur Virginie pour lui « demander »  ou pas de prendre une photo avec elle ! Au sommet de ces chutes, nous sommes seuls au monde, prenons un petit bain et nous ressourçons dans cette atmosphère de détente.

Nous visitons également la grotte de Nguom Ngao située à 4km (entrée 30 000VDN). Le chemin qui y conduit passe par une plaine de cultures entourée de montagnes (ça n'est pas le cirque de Gavarnie mais il y a du niveau!).

La grotte possède des galeries de plus d’ 1 km de long avec une quantité impressionnante de stalactites dispersés un peu partout et même certains en forme de méduse. Comparé aux grottes que nous avons visitées sur la route depuis le début du voyage, celle-ci est vraiment la plus belle et la plus impressionnante. Nous nous y perdons tellement elle est profonde. Elle a été creusée naturellement par une rivière et servait de refuge aux Vietnamiens lors de la guerre contre la Chine en 1979.

Le soir, nous goûtons une soupe de riz bouillie avec un œuf cru au milieu. L’œuf cru n’est pas notre fort et même dans le bouillon bouillant, il reste un peu de glup glup ! Le lendemain, ne trouvant rien pour nous restaurer après avoir parcouru tout le village à pied et presque supplié les gérants des bouibouis de nous servir quelque chose à manger, mais en vain, car ils semblaient tous fermés, nous y retournons. Voyant que la dame a l’air d’avoir des œufs durs, nous décidons de lui en commander 3 avec un bouillon de riz sans œuf cru. La dame casse le premier œuf et il s’avère que c’est un œuf couvé ! Nous restons interloqués et lui demandons instantanément d’arrêter car nous ne sommes pas  chauds pour cette nouvelle expérience. Mais un œuf est ouvert et il ne faut pas le gaspiller alors c’est Chachou qui s’y colle pour la dégustation.

L’œuf couvé est divisé en 3 parties

- le blanc, qui a durci, est en phase de devenir le système osseux

- le jaune, qui est dur comme dans l’œuf dur, représente le futur système musculaire

- la tête du futur poussin avec le système nerveux

C’est craquant surtout la tête ! Bon appétit !

Dans cette ville, nous découvrons également le sandwich à l’œuf qui est en fait, présent partout dans le pays et idéal pour un petit en-cas.