Ile de Flores et volcan Kélimutu
- Par giniekiss
- Le 08/08/2015
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Cela fait 10 jours maintenant que nous sommes à Labuhan Bajo et il est temps de reprendre la route, même si ce n’est pas l’envie qui nous manque de refaire une session de plongée avec les raies Manta. Mais soyons raisonnables, nous avons bien assez fait exploser le budget ! Nous décidons d’utiliser notre dernière semaine en Indonésie pour traverser Flores et trecker jusqu’au sommet du Kélimutu. Ensuite, il nous faudra prendre un avion à Maumere pour revenir sur Bali afin de redécoller pour Sydney !
Nous aurions bien aimé avoir quelques jours supplémentaires pour découvrir Bali et ses alentours plus en profondeur mais notre billet d’avion pour l’Australie est déjà réservé depuis belle lurette... Nous réglons le réveil sur 5H du matin pour prendre le bus le lendemain!
Nous avons décidé de relier Labuhan Bajo à Maumere en bus local et de laisser de côté les options laissant plus de liberté, comme la location de scooter, par manque de temps. Nous nous rendons vite compte que le trajet est vraiment galère. En matière d’organisation, il nous semble que c’est le pire de nos trajets en Asie ! Il nous faudra 3 jours, passés dans 3 bus différents, pour parcourir la distance qui sépare Labuhan Bajo de Maumere, soit 514km. Quelle aventure ! Mais nous y trouvons un peu moins de fun que d’habitude ! En général, l’heure de départ officielle est matinale mais il arrive que le chauffeur attende que le bus se remplisse (cela peut prendre plusieurs heures, et nous vous assurons que l’attente est longue lorsque nous sommes les premiers arrivés et que nous réalisons que nous aurions pu rester un peu plus longtemps au lit !) et une fois en route, il fait tout ce qu’il peut pour optimiser son trajet (en terme de rentabilité biensûr, pas de rapidité !), avec un grand nombre de détours et d’arrêts, ce qui double facilement le temps de transport ! Le temps d’observer le paysage, bercés par les violentes détonations rugissant des caissons de basses… Oui, les Indonésiens aiment la musique, surtout quand elle fait vibrer tout le corps !
A la sortie du bémo (bus collectif) qui aura plus que doublé le temps de trajet en cherchant à optimiser son véhicule. Et il a réussi!
Le village est construit autour de la route principale qui le traverse. Il n'y a que peu de maisons et certaines sont tyîques. Voici l'ambiance dans laquelle nous avons été accueillis!
Jusqu’à présent, les terres d’Indonésie que nous avons aperçues étaient toutes tondues, sans herbe, un peu comme l’on imagine la Nouvelle Zélande ! Quelle a été notre surprise de trouver une jungle verte et épaisse en pénétrant dans l’île! Magnifique ! Nous passons à côté d’un très haut mont volcanique sur cette terre plate, c’est très beau.
Sur la route, nous faisons escale à Moni, un petit village au pied du volcan Kélimutu. Ce volcan est un peu l’attraction de Flores, avec ses trois lacs de couleurs différentes qui changent selon les périodes de l’année. Il paraît que les âmes du peuple Kélimutu viennent se reposer dans ses lacs. Nos voisins de guesthouse décident de gravir le volcan en partant à 2 heures du matin pour y voir le lever du soleil au sommet (les courageux !) et pour éviter de payer l’entrée (150 000 roupies/personne, soit 10€), ce qui paraît une somme vraiment astronomique pour le pays. Nous les voyons revenir à 11 heures, très satisfaits de leur randonnée. Cependant, ils se sont fait attraper par le ranger et ont dû payer le ticket. Ils nous incitent alors à prendre leurs tickets et à y aller le jour même pour en bénéficier. Nous qui pensions nous reposer, nous décollons finalement à 11 heures pour 6 à 8 heures de randonnée aller/retour. Ils nous indiquent l’itinéraire et notre application Maps Me nous guide le long d’un petit chemin de terre.
Ce sont quatre heures de marche assez abrupte qui nous amènent au sommet. OUF ! Malgré les jolis paysages, la superbe vue en contrebas, la quantité d’animaux et de plantes rencontrés en chemin ainsi que les locaux des micro-villages traversés, nous arrivons lessivés !
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Nous retrouvons le ranger qui garde l’entrée du volcan. Il s’avère très sympa et ne nous demande même pas les tickets ! A priori, le ranger de l’après-midi est moins strict que pour les autres ! Il nous répète « Doué Doué » toutes les 2 minutes, ce qui veut dire doucement en langue Kélimutu. Il est marrant !
Arrivés au point culminant du volcan, à 15 heures, nous remarquons que nous sommes les seuls sur le site. Nous avons le volcan pour nous ! A croire que les touristes viennent uniquement le matin. Nous nous régalons du paysage et de la découverte des 3 lacs, vert, bleu et gris dont l’un dégage des vapeurs.
Cependant, le spectacle ne dure pas longtemps puisque la brume a décidé de nous envelopper de son manteau ! Ce temps semble caractéristique de l’île sur les hauteurs, à partir de 16 heures, tout le monde est sous les nuages !
Sur le chemin du retour, nous retrouvons Agnès, qui tient un restaurant à la sortie du village et qui nous avait interpelés à l’aller. Elle nous arrête pour nous reproposer de manger chez elle et de réserver des billets de bus pour le lendemain. Suite à ses interrogations, nous lui avions fait part de notre souhait de rejoindre un petit village en bord de mer.
A ce moment du périple, nous sommes bien embêtés car nous n’avons plus que 3 ou 4€ en poche et il n’y a pas de distributeur à Moni, le plus proche étant à 13km. Ce restant de monnaie ne suffira qu’à nous rendre au distributeur, rien de plus. Finalement, Agnès nous propose de dîner chez elle et de ne la payer que le lendemain dans le bus, qu’elle a prévu de prendre elle aussi (coïncidence ?). Elle nous dit qu’elle demandera au chauffeur de s’arrêter en chemin au niveau d’un retrait.
Le lendemain, le retrait à 13km n’accepte pas notre carte visa et il est donc impossible de retirer avant le prochain retrait qui se trouve 100 km plus loin, à Maumere. Heureusement que nous sommes tombés sur Agnès car notre plan initial était d’aller au premier retrait sans même penser que notre carte pouvait être refusée!
Mais Agnès ne se révèlera pas si géniale que cela quand elle nous servira des explications douteuses pour récupérer des sous sur le prix du trajet (caution qu’elle a dû avancer pour nous réserver une place, puis changement de tactique : tarif que nous devons lui régler à elle pour qu’elle paye le chauffeur). Voyant qu’elle n’arrivera pas à ses fins, elle essaiera de s’arranger directement avec le chauffeur, avant de descendre un arrêt avant nous, pour que nous payions sa course de bus ! Mais d’attaque à ne pas nous laisser faire ce jour-là, nous ne réaliserons pas ses désirs… laissant le chauffeur perdant dans l’affaire…
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Commentaires (1)

- 1. | 01/09/2015
J'ai pas trop vu la différence entre les lacs bleu et vert par contre, je dirai vert le premier ?
100km pour retirer de l'argent ! C'est énorme, faut pas avoir un problème de dernière minute là