El Chalten: Randonnée autour du magnifique Mont Fitz Roy ! (Le 20/10/2015)
C’est donc sous la neige que nous arrivons à El Chalten, petit village perdu à 3 heures d’El Calafate. Tout est blanc. Autour du village, il n’y a rien mis à part les montagnes, les lacs et les glaciers.
Notre arrivée se fait dans la panique, avec des conditions météorologiques inattendues !
Photo prise du mini bus qui nous emmène vers El Chalten
Nous ne faisons pas les difficiles lorsque nous trouvons un hostel avec une chambre moyenne à bon prix. C’est un jeune qui a l’air de se réveiller qui nous ouvre après que nous ayons sonné 3 fois à la porte ! Il joue de la guitare et doit se sentir tellement à l’aise avec nous qu’il ouvre la pochette de notre guitare lorsqu’il nous installe dans la chambre ! A priori, ici, c’est à la bonne franquette ! Il nous propose de jouer ensemble le soir. Après coup, nous nous rendons compte que la cuisine est dans un état lamentable, le sol, couvert d’eau, avec des casseroles éparpillées sous les fuites du toit mais dont le contenu déborde, et l’état des ustensiles laisse vraiment à déplorer. En fait, nous nous apercevons que nous sommes seuls dans cet hostel. Cela s’explique probablement par le fait qu’il n’y a jamais personne à l’accueil car le jeune Fransisco est soit en train de faire le service dans le restaurant d’à côté, soit en train de faire la sieste !
Lorsque la neige s’arrête de tomber, nous allons prendre la température et faire une petite balade de repérage.
El Chalten et alentours, vue du mirador de los Condores
Vue du mirador de las Aguilas
Vue du mirador de las Aguilas
Le lendmain, nous louons un duvet chaud supplémentaire et partons à l’aventure dans la montagne avec notre P3RS, la tente et quelques paquets de pâtes. Nous prenons la direction des sentiers vers les glaciers et le mont Fitz Roy, l’emblème du coin. La marche est intense mais les paysages sont sublimes.
Interprétation de l'échelle de difficulté des sentiers de randonnée par Chachou
Le 1er jour, nous cheminons vers la laguna Torre et son glacier. Des icebergs en forme de cygnes flottent sur le lac, c’est extra.
Laguna Torre et ses icebergs
Puis, nous empruntons le chemin qui sillonne le long des lagunas Madre y Hira au moment où le soleil commence à s’éclipser derrière les montagnes.
Sur le sentier de las Madre y las Hira
Laguna las Hira
Le soir, nous dormons au pied du mont qui s’endort sous les rayons du soleil, lui conférant une couleur orangée.
Mont Fitz Roy
Le lendemain, nous faisons l'ascension jusqu'à la laguuna de Los Tres, point le plus près du mont Fitz Roy. La marche est rude (750m de dénivelé sur 1km) mais le résultat à couper le soufle.
Vue sur les lagunas Madre et Hira pendant l'ascention vers la laguna de los Tres
Laguna de los Tres complètement gelée et recouverte de neige
Chachou devant le Fitz Roy
Chapichette devant le Fitz Roy
Ensuite, nous passons devant le glacier des Piedras Blancas, très impressionnant. Nous y restons un moment à guetter l’instant où des blocs de glace vont se détacher et s’écraser dans la lagune en contrebas dans un bruit fracassant, résonnant dans toute la vallée.
Glacier des Piedras Blancas
Le 2e soir, sur les conseils de Fransisco, nous avons prévu de dormir dans un camping privé, à l’extérieur du parc dont le chemin mène par la suite à une marche costaud jusqu’aux plus beaux glaciers du site. Mais, surprise, en arrivant au début du chemin, nous découvrons qu’il faut débourser 500 ARS pour avoir accès à la randonnée vers les glaciers. Décidément, ces Argentins sont sympas mais ils ont le sens du business.
Panneaux qui nous ont découragés à l'entrée du chemin de randonnée
Nous changeons donc nos plans et campons sauvagement au bord de la rivière pour finalement rentrer le lendemain.
Campement sauvage
Arrivés au petit matin sur la route principale, 12km nous séparent du village et nous réessayons le stop. Une fois de plus, la route est très peu fréquentée et rares sont les voitures qui passent, encore moins qui s’arrêtent. Après 2 bonnes heures de marche, nous ferons les 4 derniers kilomètres à l’arrière d’un pick up qui aura bien voulu nous prendre !
Premiers 8km sur une route déserte
Au retour à l’auberge, Fransisco nous rend les sacs que nous avions laissés et qu’il avait gentiment stockés dans sa chambre. Mais là, surprise, il nous réclame de l’argent pour les avoir gardés ! Nous n’avons jamais payé pour ce service auparavant… Ahlala, ces Argentins ne perdent pas le nord… Nous ne vous conseillons donc pas cet hostel (albergue Ahonikenk) mais un autre, aussi bon marché, qui est à la sortie du village, sur la gauche, juste avant le début des randonnées. La façade est multicolore et le lit en dortoir vaut 100 ARS. Ils ont également des chambres doubles.
Le soir même, nous rentrons à El Calafate et retrouvons notre chambre douillette à notre auberge Los dos pinos. Nous y ferons à nouveau de belles rencontres de voyageurs, cette fois-ci de San Fransisco et un couple de Parisiens. Nous apprenons au cours des conversations qu’il est possible de s’envoyer de l’argent via des organismes et de récupérer la somme au taux 1€=15ARS (Small world et Azimo). Mince, nous avons l’information un peu tard, nous aurions pu faire quelques économies car étant rendus à cours de pesos, nous avons dû en retirer…