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Ouidah et Ganvier : entre lourd passé et beauté des lieux (Le 08/11/2015)

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Nous prenons la route des pêches en direction de Ouidah, qui est un village en bord de mer, non loin de Cotonou. Il est impressionnant de voir la quantité de pêcheurs remonter leurs lourds filets sur la plage. Ils s’organisent en groupes de 10 ou 20 et tirent, en rythme, morceau de corde par morceau de corde.

 

 

 

Voici quelques clichés pris sur la route.

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Sur la route des pêches

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Remontée d'un filet par les pêcheurs

Ouidah est un endroit au passé douloureux, où les esclaves ayant fait la route depuis Abomey (lieu de décision de leur sort, voir article précédent) embarquaient dans des navires en partance vers l’Amérique du Sud.

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Porte du non retour, monument érigé en souvenir des esclaves embarqués pour l'Amérique du sud

Nous apprenons que les européens venaient faire leur marché négrier ici, mais, le plus surprenant pour nous, est de découvrir que c’était les rois Béninois qui vendaient leurs frères aux blancs, en échange d’armes ou d’autres biens. Ces esclaves étaient des prisonniers de guerres entre les rois de l’époque ou bien des gens, pris au hasard, si les prisonniers manquaient. Finalement, avant l’arrivée des blancs, l’Afrique était déjà dans une grande souffrance. En effet, des 10aines d’ethnies passaient leur temps à s’entre-tuer, rien que dans ce petit pays qu’est le Benin. D’ailleurs les différentes scarifications que l’on peut voir sur les visages des Béninois, selon les régions, signent leur appartenance à un peuple et était un moyen de reconnaissance à l’époque lors des combats. A noter que tous ces peuples ont des langues différentes, ce qui donne aujourd’hui un grand nombre de langues parlées dans le pays.

Nous suivons donc la route qu’empruntaient les esclaves à Ouidah jusqu’à la porte de non-retour, située sur la plage. On les faisait tourner plusieurs fois autour d’un arbre pour leur faire perdre leurs repères puis, ils étaient soumis à l’isolement et à l’effort pendant plusieurs semaines afin d’être sélectionnés selon leur force et endurance. Les plus faibles, morts d’épuisement ou non aptes à effectuer le trajet en bateau, étant jetés dans les fosses.

Un endroit qui nous remémore un passé bien triste et nous rappelle à quel point l’homme est un animal sauvage. Nous avons d’ailleurs pu voir la déclaration de reconnaissance de crime contre l’humanité perpétré par les Européens.

Afin de nous changer les idées, nous passerons par le temple des pythons, lieu sacré à Ouidah, et approcherons de près ces serpents inoffensifs.

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Le jour, suivant nous irons à Ganvier, qui est une cité lacustre sur pilotis au centre du lac Nokoué. Cet endroit est splendide, la lumière y est incroyable. Nous avons l’impression d’être de retour sur le lac Inlé en Birmanie (un de nos gros coup de cœur du voyage) mais cette fois, ce sont des Africains qui peuplent l’eau et nous pouvons communiquer avec eux !

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Femmes de pêcheurs allant vendre le poisson

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Paniers de pêche

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Branchages disposés pour abriter et nourrir les poissons avant que ces derniers ne soient faits prisonniers dans les filets

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Garnison de branchages pour renouveler les pièges à poisson

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Ecoliers à bord d'une barque de ramassage scolaire

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Au village sur pilotis

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Marché flottant

Ils ajoutent, sur les barques qu’ils utilisent, une voile fabriquée avec 2 bouts de bois, un morceau de tissu et de la corde. La chose est installée en 5mn et très typique, faisant le charme de ce coin et de cette communauté. Il y aurait plus à dire sur ce lac profond de 2 mètres maximum, mais le mieux est de contempler les photos et cette lumière :).

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Pirogue avec sa voile en tissu

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Coucher de soleil sur le lac

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