Retour à Paris : Consulat du Bénin (Le 02/11/2015)
Ce matin, nous cherchons à la première heure le consulat du Bénin, dans le 6e arrondissement de Paris. Perdus dans la rue du cherche-midi, nous ne savons plus à quel numéro se situe le bureau ouest africain, la puce nous vient à l’oreille lorsque nous apercevons quelques personnes au teint bronzé devant une porte. Nous y voici. A peine entrés dans la salle et le dépaysement est instantané : bienvenue au Bénin ! Ici, le teint pâle de Chachou paraît légèrement en décalage ! Tout le monde effectue des aller-retour entre le guichet, sa chaise et la photocopieuse. Personne ne semble avoir un dossier complet à présenter du premier coup !
Après quelques minutes d’attente, nous arrivons à avoir une place au guichet et une personne de l’administration nous reçoit. Pour Chapichette, pas de soucis, son dossier est rapidement traité et le visa lui en coutera 35€. Pour Chachou, l’histoire se corse. Il lui faut soudain une attestation d’hébergement provenant du Bénin, qui n’avait pas été demandée à Chapichette et il lui faudra débourser 50€. D’ailleurs, il est amusant d’observer la personne communiquer avec nous. L’homme, d’origine béninoise, s’adresse exclusivement à Chapichette et lorsqu’il manque le documeAnt pour le logement, il dit : « Pour vous, je ne vous ai rien demandé car vous êtes originaire de là-bas, mais pour lui (Chachou), c’est embêtant, mais ça ne va pas être possible !». Plutôt amusant comme situation, il est n’est pas commun que l’on s’adresse exclusivement à Chapichette d’habitude, encore moins qu’on lui attribue des réductions tarifaires en tant que touriste !
Cependant, malgré le caractère strict de son costard-cravate, l’homme paraît assez cool et, au final, après avoir pleurniché un peu (nous n’avons pas eu besoin de faire beaucoup de cinéma), il accepte que ce soit Chapichette qui fasse l’attestation d’hébergement dans la maison familiale à la place du padré!
La 2e étape s’effectue à un autre guichet, pour le paiement. Là, c’est un monsieur, qui semble au téléphone avec sa femme, qui s’occupe de notre dossier. Son bureau est dans un souk pas possible, nous apercevons même quelques canettes de bière qui traînent derrière. Il entre les informations d’un doigt distrait sur son ordinateur et de l’autre main, il tient toujours son téléphone, bien plus concentré sur sa discussion que sur les données qu’il est en train de saisir. Ça promet ! Nous nous régalons de cette scène.
Nous sortons avec le dossier dûment complété et un visa qui sera prêt le jour même, à 16 heures. Nous n’avons jamais vu une telle rapidité ! Finalement, ils ne nous ont pas fait payer les 20€ de frais supplémentaires pour le traitement du dossier en urgence ! Très sympa de leur part.
A notre retour à 16 heures, nous sommes reçus dans une salle au rez-de-chaussée, déjà remplie d’une dizaine de personnes qui patientent. Tout le monde regarde le téléviseur en attendant de récupérer son passeport. Bizarrement, personne n’est en cours de réception au guichet. Après questionnement, a priori, il n’y a pas de ticket qui régisse l’ordre de passage, nous prenons donc place et attendons avec les autres. A l’intérieur du guichet, une personne de l’administration est debout et regarde également le petit écran. Au bout d’une dizaine de minutes, une femme commence à s’énerver et demande à cet homme s’il y a quelqu’un pour traiter les dossiers. Au grand étonnement de tout le monde, ce dernier répond que oui, c’est lui-même qui en a la charge et qu’elle n’a qu’à venir se présenter devant lui. Tout le monde pensait que la personne responsable de rendre les passeports n’était pas présente et que c’est cette dernière que nous attendions, alors que ce monsieur était là et regardait tranquillement les informations, au lieu d’appeler les personnes à se présenter au guichet ! Nous aurons vraiment tout vu !
Notre passeport nous est finalement rendu sans difficulté. Nous sommes prêts pour le Bénin !