Virée au petit village de Sorata (Le 23/09/2015)

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Le lendemain, nous partons pour Sorata, un petit village dans la montagne. Le chauffeur de bus nous fait payer légèrement plus cher que le prix normal et nous comprenons qu’il faudra un peu nous méfier des Boliviens lorsqu’ils annoncent un prix… A mi-chemin, nous devons descendre du bus pour traverser une petite portion du lac Titicaca.

 

 

 

Les passagers sont invités à prendre une embarcation tandis que le bus se positionne sur une sorte de longue barque.

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Paysage désertique sur la route vers Soata

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Barque pour la traversée du bus

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Bus sur sa barque en train de traverser une petite portion du lac Titicaca

A Sorata, les Boliviens sont très sympathiques et avenants. Nous rencontrons Don Mario, un commerçant, qui nous parle de son pays, le considérant comme tranquillo et muy barato (bon marché). Il veut même nous vendre un morceau de ses terres pour que nous goutions à la belle vie de chez lui! Il nous révèle également qu’entre le Chili et la Bolivie, ce n’est pas la grande entente. A la fin des années 1800, le Chili s’est emparé de leur accès à la mer et cela pose énormément de soucis à la Bolivie. En nous renseignant d’un peu plus sur l’histoire du pays, nous découvrons que la Bolivie s’est faite rongée d’un peu tous les côtés. Le Chili lui a confisqué l’accès à la mer, le Paraguay s’est battu pour gagner une portion au sud du pays, où les Européens spéculaient sur la soi-disant présence de pétrole (fait finalement inavéré) et le Brésil s’est emparé d’une portion au nord, car terrains très intéressants pour la production de caoutchouc ! Pauvre Bolivie…

Image17 23Village Sorata

D’ailleurs, la pauvreté se ressent ici, non pas dans les prix car nous ne voyons pas trop de différence avec le Pérou, mais les maisons sont en briques brutes de terre et très rares sont celles qui sont peintes. Les Boliviens ont pour la plupart un grand nombre de dents en moins, parfois même des doigts ou des yeux qui divaguent ! Nous remarquons également qu’ils portent plus facilement l’habit traditionnel, il y a énormément de Cholitas et même les hommes, pour beaucoup, sont coiffés du bonnet péruvien.

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Stand du petit déjeuner: Api, maté de coca, Bunelo et pastèque

Toutes les personnes avec lesquelles nous discutons et que nous interrogeons sur les actvités intéressantes à faire dans le coin nous conseillent d'aller à la Gruta San Pedro. Le lendemain, après avoir demandé notre chemin à une bonne dizaine de personnes pour trouver le début du sentier de randonnée, nous finissons par nous rendre compte qu’il n’y en a pas et qu’il faut suivre la route. Heureusement, celle-ci est de terre et n’est que très peu fréquentée. Nous ferons une bonne journée de marche de 6 heures et trouverons une immense grotte avec un lac à l’intérieur.

Image16 25Vue à partir du chemin vers la grotte San Pedro

Image15 22Sur le chemin du retour, vue sur Sorata au loinImage23 19Improvisation de Chapichette en bergère sur le chemin du retour

A Sorata, il n’y a pas de distributeur de billets ! C’est quand même assez rare depuis le début du voyage ! Néanmoins, nous parvenons à trouver la banque ouverte le dernier jour (après plusieurs tentatives) et ils acceptent d’échanger quelques dollars, ce qui va nous permettre d’arriver jusqu’à La Paz. Une fois écrasés dans le collectivo entre la guitare, le Pachalito et le sac à dos, eh bien Chapichette se rend compte qu’elle n’a pas son téléphone. Elle l’a oublié sous l’oreiller à l’hôtel. Arrêt du minivan en urgence et 1km de marche pour retourner à Sorata ! 15 minutes plus tard, elle revient avec un grand sourire, toute transpirante, avec son portable en main ! Les Soratiens ne sont pas des voleurs, ouf ! Heureusement, il y a des départs pour La Paz toutes les 30min.

Pour ce trajet, Chapichette a décidé de prendre un comprimé contre le mal des transports car depuis notre arrivée en Amérique, elle a de plus en plus de mal à les supporter. Arrivés à La Paz 3 heures plus tard, nous laissons nos sacs au terminal de bus et achetons un ticket pour le soir, en direction de Potosi et ses mines. Nous décidons de ne pas rester à La Paz car nous n’avons rien entendu de positif sur cette ville. D’ailleurs, cela se confirme, nous rencontrons 3 personnes pendant la journée et les 3 nous mettent en garde sur les dangers de la ville : Cuidad, attention à vos affaires ! Cela ne nous met pas trop en confiance…

Le médicament de Chapichette fait bien effet et du coup, elle passe toute la journée en mode zombie… La journée se déroule autour de la recherche d’un Charango, ce qui nous amène au mercado de las broras (le marché des sorcières) et ses fœtus de lama séchés. Les Boliviens les enterrent dans leurs jardins avec une cérémonie pour la buena suerte (bonne chance).

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Nous sympathisons également avec un Bolivien avec lequel nous passons une partie de l’après-midi. Il nous conseille quelques groupes de musique locaux et des spécialités culinaires à ne pas manquer.

A première vue, les Boliviens aiment bien venir nous parler spontanément. Cela arrive plusieurs fois par jour et ils passent en général un petit moment avec nous. En parallèle, dans certains magasins, ils sont vraiment très désagréables, ne cherchent aucunement à nous renseigner et sont assez froids. Cela nous rappelle un peu les Thaïlandais. Du coup, il est un peu difficile de nous faire un avis sur les Boliviens : on peut ressortir frustré du comportement d’un vendeur qui nous a presque virés de son magasin et 5 minutes plus tard, s’étonner qu’une personne très avenante nous branche dans la rue et nous fasse la causette en s’intéressant à nous.

Enfin, nous terminons la journée à La Paz (la paix) entiers mais sans Charango. Au final, ce n’est pas si mal car une fois chargés avec nos affaires, nous n’avons plus assez de mains pour le transporter !

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