Banh Lung (Le 06/05/2015)

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Après quelques jours de repos passés dans notre guesthouse, nous avons eu le temps de bien sympathiser avec le petit garçon qui tient les lieux. Eh oui, cela est surprenant, mais il arrive très régulièrement que les frères ou les parents délèguent au petit bonhomme de la famille la tâche de faire tourner le commerce. Il est ultra débrouillard pour son âge, une dizaine d’années. Il tient la réception, fait le ménage, essaie de travailler son anglais en discutant avec les clients, mais nous voyons bien qu’il a envie de jouer aussi !

 

 

 

 

Ce matin, Virginie lui a fabriqué un bracelet et il est aux anges « Oh myyy god ! Oh myyy God !!! » dit-il comme il sait si bien le répéter lorsqu’il voit quelque chose qui le surprend ou qui l’émeut, en recevant le cadeau. Nous lui offrons également un coquillage qui provient du Vietnam, victuaille d’Hoi An. Il est très content car ici, il n’a pas encore eu l’occasion de voir la mer. (Photo de la Guest house)

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Nous passerons au final 4 jours à Banh Lung. Après pas mal de bornes parcourues au Vietnam et un mois passé là-bas non-stop, à l’image des Vietnamiens, nous avons eu besoin de nous reposer. Un mois pendant lequel nous n’avions même pas eu un moment pour écrire le blog ! Banh Lung est une petite ville dans laquelle il n’y a pas grand-chose de touristique à visiter mais qui est idéale pour glander. Le premier contact avec les Cambodgiens est vraiment positif. Ils viennent vers nous et nous font de grands sourires. Nous sommes étonnés de voir que beaucoup d’entre eux parlent anglais, même dans une petite ville comme celle-ci. Cela nous change des pays précédemment visités et rend les choses beaucoup plus pratiques pour communiquer, c’est appréciable! Pour les prix, à première vue, il n’y a pas besoin de marchander… Le prix qu’ils nous demandent semble correct et ils n’ont pas besoin de concerter le chef du shop avant d’annoncer le prix comme au Vietnam. Bref, ils agissent d’une façon dont on n’a pas envie de vouloir négocier. Ils ont l’air de ne pas faire de différence entre les locaux et les touristes. Biensur, cela sera à comparer plus loin dans le pays car nous sommes dans un endroit plutôt reculé. En effet, le poste frontière par lequel nous sommes entrés n’est pas le plus fréquenté.

Nous remarquons que l’électricité n’est pas chose garantie ici. Le premier soir de notre arrivée, un énorme orage a éclaté et l’électricité a été coupée pendant 24h. Chanceux que nous sommes, notre GH possédait un générateur, qui lâchait régulièrement, mais qui nous permettait d’avoir le ventilateur en marche la moitié du temps. Précisons qu’il faisait entre 35 et 40°C dès 7h du matin. Nous sommes entrés dans la pré-saison des pluies depuis 10 jours. Il fait une chaleur intenable la journée et vers 17h, l’orage se met à gronder.

Hier, nous nous sommes baignés dans un lac qui, selon notre guide, serait logé dans un cratère ayant pour origine l’impact d’un météorite, tellement sa forme est circulaire. Nous nous amusons à regarder les touristes asiatiques qui se prennent en photo en ayant revêtu l’habit de Moogly (en fait en habits traditionnels) autour du lac.

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Nous nous sommes fixés, depuis quelques temps maintenant, un nouvel objectif pendant notre voyage. Nous collectons un maximum de graines différentes pour nous confectionner des bijoux ! Et sur la route du lac, nous en avons trouvé un grand nombre, même des graines de coton ! Le soir, en rentrant, nous faisons le tri et le lavage aidés de notre petit pote.

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Aujourd’hui, nous reprenons la route. Nous sommes allés retirer les fameux dollars américains (seule monnaie que nous avons pu retirer au distributeur) qui sont acceptés partout à 1 dollar = 4 000 Rial. Nous avons toujours une petite réticence à payer en dollars alors nous préférons échanger la plus grande partie au bureau de change où 1 dollar = 4060 Rials mais, malgré cela, nous avons tout de même pris l’habitude de payer une partie du temps en dollar. Ensuite, un petit tour au marché pour faire le plein pour la route (au marché, un forte prédominance pour les bijoux à pierres précieuses, c’est une région où il y a des mines de ces pierres) puis une vidange ainsi qu’un coup de colle pour fixer l’étoile de mer, nouvelle customisation, sur la Mobichou et c’est parti. On se fait quand même une photo de départ avec notre petit pote et nous décollons.

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Cela ne manque pas, au bout d’une demi-heure, le pneu arrière crève pour la 3e fois ! Et cette fois-ci, Seb doit pousser la moto sur un bon km avec tous les sacs. La bonne nouvelle, c’est qu’aujourd’hui, le mécano a décidé de changer la chambre à air plutôt que de mettre une rustine. Nous sommes très contents, cela faisait longtemps que nous en rêvions. Ici encore, le mécano est un petit jeune qui a la dizaine tout juste passée mais qui fait son travail avec application sous le regard lointain de son oncle. Il est rusé et nous découvrons les trucs et astuces du mécano où tout moyen de récupération est bon à prendre ! Il ouvre notre chambre à air percée à l’aide de ciseaux sur tout le périmètre, la déplie et l’introduit dans le pneu pour servir de protection supplémentaire avant de mettre la nouvelle ! Il utilise un morceau de canette pour maintenir les roulements qui sont trop petits dans l’axe…

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Et nous reprenons la route ! Ici est vraiment calme. C’est l’opposé du Vietnam. Premier point qui choque : personne ne klaxonne ! Les gens doublent sans klaxonner, passent les croisements sans klaxonner, arrivent aux rond points sans klaxonner. Ils s’engagent sur la route en regardant s’il n’y a pas déjà quelqu’un de lancé sur celle-ci. Même les camions ne nous coupent pas forcément la route. C’est incroyable, nous ne savons plus comment nous comporter. Ensuite, la route est droite droite droite et avec du goudron neuf! Ce qui rend la conduite beaucoup plus facile. Ca va tout seul, s’en est presque ennuyeux ! Enfin, pour les 200 premiers km à partir de la frontière…

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Parce que malheureusement, à l’approche de Kratie, quand la nuit tombe, la route se transforme en tapis de sable avec des troncs d’arbre sur la moitié de la route pour signaler des travaux. Un peu dangereux de nuit quand on n’aperçoit les branches qu’au dernier moment…  Là ça devient folklo avec nos feux de route qui ne fonctionnent pas et la moto qui glisse sur les graviers. Nous parvenons néanmoins à effectuer les 50km qui nous conduisent à Kratie.

 

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