Luang Prabang
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Il fait chaud, chaud, chaud ! Le thermomètre ne doit pas être loin des 40 degrés. Les après-midi, il devient difficile de nous balader ou de faire une quelconque activité. Et même dans la chambre avec le ventilateur, nous suffoquons. Nous sommes confrontés à de gros soucis, nous direz-vous ! Bien loin des « vrais soucis » de la vie en France ! Enfin cette chaleur devient vraiment lourde. Afin de la contrecarrer, nous décidons de changer un peu notre rythme, de nous lever plus tôt et faire une sieste l’après-midi lorsque la chaleur est à son apogée. Cela devrait nous permettre d’avoir un peu plus d’énergie. |
Luang Prabang est la 2e plus grande ville du Laos mais elle ne compte pas plus de 50 000 habitants (sur le papier) ! Nous comprenons vite pourquoi en nous rapportant au nombre d’habitants au Laos qui n’est que de 6 millions environ ! Cela rend la découverte de cette petite ville très agréable. Pas besoin de prendre un tuktuk ou de louer un vélo, tout peut se faire à pied !
Ici, c’est marrant de voir que tout est écrit en Laotien et en français. Nous pouvons trouver les noms et descriptifs des monuments et des lieux dans notre langue. La sensation nous paraît bizarre lorsque nous nous retrouvons face à un asiatique qui nous parle français! C’est également une chose amusante que de voir les Laotiens jouer à la pétanque et nous proposer des sandwiches avec la baguette. Nous ne sommes pas en l’Asie, ça n’est pas possible ! Ce sont les marques du passage du « protectorat français ».
La ville aux mille et un temples (Wat) est une sorte de langue prise entre le Mékong (Nam Kong) et la Nam Khan. Nous parcourrons le marché de nuit et ses multitudes de cadeaux souvenir tous plus alléchants les uns que les autres, le marché local (Phu si) et ses impressionnantes odeurs,
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les étalages de buffets froids où l’on remplit pour 15 000 kip son assiette de ce que l’on veut.
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Nous ferons une halte à la fabrique de tissage pour peaufiner notre savoir sur la création de tissus, cette fois-ci sur la technique de teinte des fils produits par des vers à soie avec des produits naturels !
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Nous nous baladerons sur le bord des 2 rivières, traverserons des ponts en bambou, présents seulement pendant la période sèche et rebâtis chaque année, embêterons quelques poules et coqs sur notre passage (il y en a une quantité impressionnante, nous avons l’impression qu’ils s’arrachent la gorge à chaque poussée de cri et le chant du coq annonçant le lever du jour n’est qu’une légende, ils discutent entre eux à longueur de journée !), tout cela entre 2 Laos beer, bière qui est moins chère que l’eau ici ! L’alcool est tellement bon marché (non taxé par l’état) que cela engendre des problèmes d’alcoolisme et le gouvernement a dû mettre un couvre-feu dans tout le pays. Chacun doit être chez soi avant minuit ! Cette restriction est affichée dans toutes les guest houses et appliquée à la lettre par les bars et restaurants qui ferment à 23h30.
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Nous monterons également au Wat Phu sii qui surplombe la ville. La vue est magnifique, nous a dit la sœur de Sébastien qui est venue ici il y a quelque temps, mais nous ne voyons pas plus loin que les frontières de la ville. En effet, nous sommes toujours plongés dans la fumée depuis quelques semaines à cause de ces feux partout dans les campagnes. Lors de notre ascension, nous rencontrons 2 jeunes Laotiens qui essaient de nous baragouiner des mots en anglais. Nous passerons un peu de temps avec eux et apprendrons à compter, ainsi que quelques mots laotiens. A la grande différence de la Thaïlande, où nous n’avons appris que « bonjour » et « merci », nous nous rapprochons plus de ce que nous avons apprécié en Birmanie, où le peuple a envie de nous apprendre sa langue ! Les Laotiens nous font une bonne impression. Nous rentrons très contents de cette première expérience ! :)
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La nourriture ne semble pas épicée, au grand bonheur de Virginie et il est plus facile de trouver des desserts et gâteaux, ce qui était plutôt tâche impossible en Thaïlande et Birmanie. Donc autant vous dire que nous avons fait un carnage de pâtisseries ! Cela reste quand même difficile d’en trouver bon marché mais en fouinant, nous avons réussi à dénicher des bons beignets à un tarif défiant toute compétitivité (1 000 Kip) ! Virginie s’est fait un plaisir à déguster une excellente crêpe et devinez quoi, elle était fourrée au Nutella (10 000 Kip) ! Incroyable, le Nutella a fini par arriver jusqu’en Asie ;) ! A ce rythme-là, nous allons bientôt trouver du saucisson !!
Côté dépenses, nous sommes bien perdus dans les conversions car après être passés du Kyat en Birmanie, au Bath en Thaïlande, nous ne pensons plus qu’en Baht à présent. Et nous passons notre temps à convertir les Kip, monnaie du Laos, en Baht. Enfin, c’est la pagaille ! De plus, les billets se ressemblent énormément, il est facile de confondre un billet de 5 000 avec un de 50 000 Kip ou un de 1 000 avec un de 10 000. Il faut faire attention car certains se trompent (paient le prix x10) et les Laotiens (surtout près de la frontière) ne sont pas toujours d’humeur à nous le dire.
Une autre chose surprenante au Laos, alors que jusqu’à présent les drogues même douces n’avaient pas l’air tolérées du tout, ici à chaque coin de rue, les conducteurs de tuk tuk nous accostent pour nous vendre Opium ou marijuana. Du coup, nous nous sommes laissé tenter par une petite boule d’opium, ca donne un bon high… non ceci est une blague !