Caraz et la Laguna Paron (Le 29/07/2015)
De retour de notre trek, nous sommes contents de retrouver un bon lit à Caraz pour retrouver des forces mais c’est de courte durée car tôt le lendemain matin (5 heures), nous enchaînons avec la lagune Paron. Chachou aurait bien fait une grasse matinée mais nous ne sommes pas là pour compter les lamas !
Après un bon premier trajet en collectivo, esquichés comme des sardines, notre chauffeur nous dépose en dernier sur le chemin ultra caillouteux à la fin du village Pueblo Paron. Il nous dit qu’il nous faut prévoir encore 2 heures de marches pour atteindre la lagune mais que lui s’arrête là.
Une Cholita croisée plus loin nous annonce qu’il faut seulement 1H30 de marche. Arrivés à la barrière qui délimité l’entrée dans le parc national, les gardes nous parlent plutôt de 3 heures de marche. Marrant mais qui croire! Nous ne sommes plus tous frais après le treck !
Nous verrons par la suite que 3 heures, c’était encore optimiste pour ce chemin très abrupte. Les gardes nous expliquent que de toute façon, aujourd’hui c’est la fête et les transports sont gratuits pour nous y rendre, qu’il va arrêter l’un d’eux qui nous amènera à la laguna Paron ! Il laisse passer plusieurs collectivos blindés de monde (il y en a même sur le toit) puis, choisit d’arrêter une voiture qui arrive avec une famille à qui il reste un peu de place. Ils n’ont pas l’air très enchantés de nous prendre mais finissent par accepter et nous montons à l’arrière avec la fille et la petite-fille.
Nous comprenons très vite qu’ils n’ont pas l’habitude de conduire sur des chemins aussi caillouteux et que le père est stressé par la difficulté de la conduite. La voiture est très vieille, sans suspensions et le chemin de terre qui monte en zigzag est rempli de crevasses et de grosses pierres. D’ailleurs, jusqu’à présent, nous nous sommes toujours demandé comment faisaient les collectivo pour ne pas crever, fonçant sur ces chemins acrobatiques. Nous avons la réponse : l’expérience et la chance ! Après être descendus plusieurs fois pour pousser la voiture, qui n’avait pas pris assez d’élan dans les virages pentus en tête d’épingle, le père décide de prendre de l’assurance et fonce. Malheureusement, il culbute de plein fouet une pierre et le cardan droit lâche quelques virages plus loin, laissant la voiture au milieu d’une étroite route. Impossible de manœuvrer avec des dizaines de véhicules qui vont monter à la lagune aujourd’hui.
Après avoir passé pas mal de temps à "essayer" d’aider, nous avons tout de même sympathisé avec la famille, celle-ci qui nous remercie mais nous dit qu’il n’y a plus rien à faire, qu’il vaut mieux que nous arrêtions un autre véhicule pour monter. Cela fait mal au cœur car ils sont venus de loin pour l’occasion (6h de route) et ne vont pas pouvoir assister à la fête…
Il s’avère que le véhicule que nous arrêtons est le collectivo que nous avons pris le matin. Ahah ! Le type qui soit disant s’arrêtait en bas. Enfin, il accepte de nous amener à bon port mais essaie quand même de nous soutirer quelques soles arrivés en haut. Mais aujourd’hui, c’est gratuit pour tous alors nous, les gringos, ne l’écoutons pas et marchons vers la lagune !
Arrivés au lac, le spectacle est magnifique ! La couleur de l’eau est captivante ! Nous rencontrons Mélina, une maman de Lima, qui est venue se balader en solitaire pour la fête de l'indépendance (le 28 juillet). Elle nous explique que tous les Péruviens ont 3 jours de congés. Elle est complètement fofolle et nous embarque dans une marche autour du lac. Elle veut aller jusqu’à l’extrémité mais nos jambes n’en peuvent plus.
Au retour au point de départ de la marche, là où les locaux se sont installés pour faire la fête, nous sommes à 2 doigts de manger un bon Cuy grillé (cochon d’inde) mais il n’y en a plus ! En fait, cela nous arrange car nous n’étions pas très chauds pour en goûter et donc nous mangeons le classique patate-poulet. La fête est plutôt un rassemblement, il n’y a pas d’organisation particulière. Des stands vendent nourriture et boisson. Certains dansent sur la musique d’une petite fanfare mais la plupart sont là pour discuter dans la bonne humeur.
Nous redescendons à Caraz avec un autre collectivo pour nous y promener. C’est une ville agréable qui est plus à taille humaine que Huaraz. On y trouve également une place centrale qui se nomme la Plaza de Armas, comme dans toutes les villes du Pérou !
Nous allons manger à la cantine du marché avec le peuple qui nous fait la causette.
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Nous sommes en plein dans les festivités et avons l’occasion de voir plusieurs défilés, dont ceux de l’armée et des locaux en tenue traditionnelle !