Cusco, son Machu Picchu et ses Salinas (Le 03/09/2015)
De retour sur le continent américain, nous retrouvons Julie, une copine de Chapichette qui arrive du Costa Rica où elle a fait du bénévolat avec les paresseux, excellentes petites créatures. Nous passons la soirée ensemble et le lendemain, nous partons en bus pour Cusco et son Machu Picchu. Ce sera notre plus long trajet life time ! Décidément, l’Amérique du sud est vraiment un continent gigantesque ! Nous partons donc le jeudi soir pour arriver à Cusco le dimanche midi.
En chemin, nous faisons une pause de 10 heures à Chiclayo (ou Chachou se verra offrir un collier par un péruvien en échange d’un de ses bracelets de corde, convaincu que cela lui apporterait un bon karma) ainsi qu’une autre à Lima pendant laquelle nous jouerons de la guitare dans un parc avec pour fan public un jeune péruvien !
Malgré l’interminable trajet, l’arrivée à Cusco nous met de bonne humeur. Nous découvrons une ville magnifique à 3400m d'altitude avec ses rues pavées, ses majestueuses et innombrables églises et sa superbe plaza de armas. Le tout étant entouré de jolies montagnes.
Cusco vu des ruines Saxaywaman
Plaza de Armas
Nous faisons notre entrée le jour de l’anniversaire de la naissance de la vierge et nous avons droit à une panoplie de défilés phénoménaux. Les couleurs des costumes traditionnels et les airs émanant des dizaines de fanfares suffiront à nous immerger entièrement et immédiatement dans l’ambiance cuzquénienne.
En fait, à Cusco, c’est la fête tous les jours. Nous avons passé une dizaine de jours dans cette ville et chaque jour, nous avons eu droit à notre lot de festivités que ce soient des défilés ou des feux d’artifices ! L’ambiance y est vraiment agréable. Nous y avons visité des églises remplies d’or, dont l’une d’elle, la cathédrale, renfermait un pultpito de bois (chaire) que l’artiste a sculpté pendant une vie entière ! Le souci du détail nous a coupé le souffle. Il est impressionnant de constater la quantité astronomique d’églises dans la ville !
Cathédrale sur la Plaza de Armas
De plus, notre hostal était très confortable (Le Puma) et a participé à notre bien être à Cusco. L’accueil était très chaleureux (auberge tenue par une petite troupe de femmes), le petit-déjeuner était inclus et changeait tous les jours (avec pancakes et chocolat chaud) et nous avons pu bénéficier d’un internet sans égal ! Autant de raisons pour lesquelles nous avons eu du mal à décoller !
Le premier jour, nous rencontrons un couple de français qui a acheté en Bolivie une petite guitare péruvienne appelée Charango ce qui nous mène à une session musique le soir très agréable. Chachou est séduit et nous mettons au programme de nous en procurer une pour notre retour en France. C’est en fait une petite guitare qui ressemble à un Yukulélé mais qui possède 5 cordes doublées, ce qui fait 10 cordes au total !
Nous passerons tout d’abord 5 jours à Cusco afin de visiter les ruines aux alentours, dont l'impressionnante ruine Saxaywaman avec ses pierres démesurées et ses lamas, et les églises.
Les chefs pouvaient lire l'avenir en s'aidant des astres se reflétant dans l'arène lorsqu'elle était remplie d'eau
Tête Inca de profil
Etonnant et intrigant mur de pierres si imposantes. Comment ont-elle pu être déplacées et agencées? Cela reste encore un mystère...
Puis nous nous renseignerons sur les différents tours proposés par les agences pour la visite du Machu Picchu. Les différentes possibilités sont :
- l’Inca Trail, qu’il faut réserver 6 mois à l’avance et qui est hors de prix
- le salkantay, qui est une randonnée sur 5 jours se terminant par la visite du Machu Picchu pour environ 200$, prix qui reste abordable
- le Jungle Trail, qui s’effectue sur 4 jours, alternant entre vélo, randonnée et rafting jusqu’au Machu Picchu et qui n’est pas très cher non plus
Finalement, nous décidons d’y aller par nos propres moyens et prenons un mini van jusqu’à Hydroelectrica. Nous reviendrons en nous arrêtant dans les petits villages sur le chemin du retour. Arrivés à Hydroelectrica, après 6 heures de route tout de même, nous devons marcher 2h supplémentaires le long de la ligne de chemin de fer pour rejoindre le village Aguas Calientes.
Ce pueblo est très sympathique et se situe au cœur des montagnes. Il est rempli de bons restaurants, coloré, avec des touristes dans tous les sens.
Nous nous y reposons une nuit après être allés acheter nos billets pour le Machu Picchu. Nous voulions également prendre le pass pour le Huayna Picchu, qui est une montagne située à côté, et d’où l’on peut admirer le Machu Picchu en ayant une vue surplombant ce dernier, mais malheureusement, les places sont déjà réservées pour les 3 prochaines semaines. Quelle folie ! Le Machu Picchu, c’est au moins 2 500 personnes par jour. Cependant, il y a encore de la place pour la « Montagna », qui est l’autre montagne, à l’opposé du Huayna Picchu. Nous prenons donc ce ticket.
Le lendemain, nous sommes partis pour le fameux Machu. Nous commençons l’ascension à 4 heures du matin et empruntons les interminables escaliers qui mènent au site. La montée de 2 heures à pic est dévastatrice et se fait dans le noir et la brume qui emplissent la vallée. Une marche vraiment physique ! Arrivés sur le site, le Machu Picchu est enseveli sous la brume, nous ne voyons absolument rien ! Heureusement, nous avons toute la journée pour qu’elle se dissipe ! Nous observons les guides des groupes qui n’ont qu’une ou deux heures sur site leur donner des explications sur ce qu’ils sont censés voir ( !) , avant de reprendre la route, car pour nous, la marche n’est pas finie ! Il nous reste à gravir les centaines de marches qui mènent au sommet de la Montagna. Encore 600m de dénivelé à pic ! Nous arrivons en haut 2 heures plus tard. Il est 9h30 et nous sommes complètement éreintés ! En arrivant au sommet, le brouillard se dissipe comme par magie et laisse apparaitre le Machu Picchu. Nous l’aurons bien mérité !
Les interminables marches...
Vue du Machu Picchu et de la montagne Wayna Picchu du haut de La Montagna
Après une bonne pause, nous redescendons jouer avec les lamas et nous perdre dans les ruines.
Un peu avant la fermeture (17h), nous redescendons à Aguas Calientes alors que les touristes ont déserté le site. Arrivés en bas, 2 bons Pisco Sour nous attendent pour nous féliciter de l’effort du jour. C’est une spécialité qui ressemble au mojito avec du Pisco qui est un alcool de raisin.
Nous faisons la connaissance avec une nouvelle race de chiens assez particulière, propre à Aguas Calientes parait-il! Les chiens punk sans poils, hormis sur la tête et la queue !
Le lendemain, nous prenons un petit bain dans les eaux thermales de la ville, puis nous retournons à Hydroelectrica avec les 2 heures de marche, les jambes encrampantées !
Nous ne rentrons pas directement à Cusco et décidons de passer 1 ou 2 nuits sur le trajet du retour. La première nuit, nous nous arrêtons à Santa Maria, une petite ville carrefour glauque… L’accueil n’est pas très chaleureux et la chambre est très rudimentaire. Chapichette sympathise avec la perruche du jardin et le soir, nous regardons un super match de volley de l’équipe féminine péruvienne (que, nous semble-t-il, nous avons croisé à l’aéroport en arrivant au Chili pour la correspondance vers Lima) dans le bouiboui du coin avec une bonne cerveza.
Le lendemain, nous nous dirigeons vers Ollantaytambo, un magnifique petit village inca, entouré par des ruines, aux rues pavées, dans une ambiance magique. Un nouveau membre intègre l’équipe via Chachou : le Pachalito !
Sur la route du retour vers Cusco, nous nous arrêtons aux salars de Maras, où de l’eau salée sort de terre, inconcevable !
Sentier de randonnée menant aux Salinas de Maras
Petites parcelles privées qui poussent comme des champignons depuis que le lieu est devenu touristique car chaque propriétaire touche une commission au passage des gringos. Le sel récolté, quant à lui, n'a pas de grande valeur et ne peut être consommé car il est trop riche en iode.
Cristaux de sel formés au cours du temps qui finissent par sédimenter en crééant une superposition de couches solides
Canaux d'eau salée circulant entre les parcelles
Puis, nous revoilà à Cusco, confortablement installés dans notre auberge, nous en profitons ! Nous y recroisons les Français et faisons la connaissance d’un Argentin. Nous tentons de nous habituer à sa prononciation, ce qui n’est pas chose facile. En Argentine, ils prononcent les « ll » et les « y » en disant « ch », ce qui complique un peu la compréhension !
Cela fait à présent 10 jours que nous sommes à Cusco, il est temps de nous éclipser vers une autre destination : la Bolivie via le lac Titicaca !